Déconstruire un mythe pour le confort de tou.te.s : « se soigner aux plantes, un truc de hippie »

 

 

 

 

 

 

L’accès à l’autonomie en santé passe par plusieurs chemins : savoir dialoguer avec le corps médical et préparer ses rendez-vous (lien article mon medecin), s’auto-examiner et être capable de faire un pré-diagnostic (lien vers le fanzine d’auto-exam: coucou), et, dans certains cas de problèmes bénins (et récurrents), faire un diagnostic sûr et se traiter à la maison. Si je déconseille fortement l’auto-médication chimique, se traiter par les plantes implique peu de risques. Les tentatives peuvent être infructueuses, mais elles aggravent très rarement les symptômes.

Se soigner par les plantes, c’est avant tout être dans une démarche holistique, préventive, d’écoute du corps, de renforcement des défenses, d’actions « de terrain ». Se soigner aux plantes (selon moi), c’est aussi penser son corps dans un environnement concret (géographique, spatial, humain). La première façon d’utiliser les plantes, c’est de les manger. Une alimentation riche en fruits et légumes frais et en céréales complètes, mais surtout culturellement et historiquement pertinente selon ton héritage est une base sûre pour le bien-être global. Pour la phytothérapie, c’est pareil : une plante locale, fraîche, obtenue à moindre coût (cueillie dans la nature ou troquée/offerte) crée des interactions avec le corps généralement plus « logiques » qu’une plante issue de l’agriculture intensive, réduite en poudre et encapsulée dans de la gélatine de porc ! Cela n’empêche pas d’acheter des plantes sèches en herboristerie. Pour reconnaître une plante sèche de bonne qualité, n’hésite pas à te renseigner sur son mode de production et ses origines géographiques, et surtout : fais confiance à tes sens ! La plante doit avoir encore une odeur et une couleur reconnaissables lors de l’acquisition.

Il y a tout un tas de choses à faire en gynécologie avec les plantes. Je ne vais pas écrire un guide complet ici, d’abord parce que je n’ai aucune légitimité à ça, et surtout parce que la médecine par les plantes est une médecine empirique, de l’expérience, de l’expérimentation, de l’auto-test. C’est la médecine que pratiquaient et pratiquent encore les sorcières, les guérisseur.se.s, les curanderas, partout dans le monde. Quelles que soient tes origines, il y a dans ton héritage une histoire de sorcières et de soins collectifs, de rites et d’échanges de savoirs qui résonnent en toi. Grâce aux livres et aux internets, tu trouveras un nombre impressionnant de datas (dont certains sont partagés ici). Mais n’oublie jamais la connaissance transmise oralement, celle qui s’échange entre grand-mères, ami.e.s, en cercles de parole, etc.

FAIS-TOI CONFIANCE ! Tu as certainement, comme beaucoup d’entre nous, été éduqué.e à ne pas te fier à tes sensations, à penser que tu as forcément besoin d’un.e spécialiste qui connait mieux ton corps que toi-même. Nous avons des plaies et des cicatrices de la longue histoire de la médecine occidentale, celle qui a chassé les sorcières, fermé les universités de médecine aux femmes et aux personnes racisées, transformé les métiers de soin basiques en métiers subalternes et dévalués. Si les plantes t’intéressent, le simple fait de travailler avec elles, de croire en tes pouvoirs, le simple fait d’envisager le macro (toi dans l’écosystème global qu’est l’univers) et le micro (les écosystèmes complexes qui constituent ton corps), c’est déjà engager un processus de guérison globale.

Voici une sélection de ressources utiles pour commencer (ou aller plus loin), n’hésite pas à nous contacter pour tous commentaires et suggestions !

 

HERBIERS ET GUIDES GÉNÉRAUX :

 

GYNÉCOLOGIE ET NATUROPATHIE :

 

SORCIÈRES EN LUTTE / HIS & HERSORY OF MEDICINE :

 

FOCUS : LES PLANTES EMMÉNAGOGUES ET « L’AVORTEMENT SPONTANÉ »